Affiche de la fête du cassoulet de castelnaudary
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La fête du cassoulet de Castelnaudary

Le cassoulet n’est pas forcément ma spécialité. Je dois même être honnête : je n’en ai jamais fait. Mais voilà, il se trouve qu’il existe un festival qui s’appelle « la fête du cassoulet« . Et avec un nom pareil, vous auriez tous fait comme moi, vous y seriez allé illico presto.

Rendez-vous donc à Castelnaudary, la ville traditionnelle du cassoulet. Je ne sais pas si c’est véritablement la ville où cette délicieuse recette à été inventée (si tant est qu’une ville puisse inventer une recette), mais il est vrai que tout tourne autour du cassoulet : des magasins de cassoulet ; des restaurants de cassoulet ; des boutiques ne vendant que du cassoulet… Voilà au moins une ville qui a trouvé son identité.

Bien sûr, comme si tout cela ne suffisait pas, les chauriens et chauriennes (c’est comme ça que s’appellent les habitants de Castelnaudary) réservent un de leurs week-ends pour fêter le cassoulet. Et donc, du 20 au 25 août, la ville s’arrête pour se centrer encore plus autour du cassoulet (parce qu’il n’y en a jamais trop).

Playback et années 80

Mais en quoi consiste la fête du cassoulet exactement ? Ça n’est pas juste manger du cassoulet toute la journée quand même ?
Et bien non, il s’y passe beaucoup de choses. Des concours de pétanque, des fanfares qui jouent dans la rue et même le championnat du monde de cracher de haricot (mais est-ce que c’est aussi incroyable que le championnat du monde de cracher de bigorneau de Mogueriec ? Je vous laisse seuls juges). Déjà, il y a de quoi faire dans la journée.

Mais qui dit festival, dit musique. Et sur ce point-là, on est sur quelque chose de clairement années 80. Voyez plutôt : Emile et Image ; Ottawan ; Partenaire Particulier ; Jean-Pierre Mader et plus encore. Le ton est clairement donné. Évidemment, tout le monde connaît ces chansons, que l’on soit né pendant ou après cette décennie. Seulement, les années 80 furent une période faste pour ce que l’on appelle les succès sans lendemain.

Mais qui a abandonné le capitaine ?

Nous voici donc face à pas mal d’artistes qui n’ont dans leur répertoire qu’une ou deux chansons. C’est bien peu pour tenir un set de 45 minutes. D’où le fait d’avoir l’impression de plus être devant un groupe de reprise que devant un groupe original.

Bon, en même temps, l’exercice de la reprise est loin d’être honteux. Tous les groupes en font, les plus petits comme les plus grands. Et quand un artiste a un répertoire restreint, il faut bien meubler ma foi. Mais le problème n’est pas tout à fait là. Nous ne sommes plus vraiment en face d’un groupe qui fait des reprises mais plutôt face à un quelqu’un qui tient un micro avec un CD en fond sonore.

Car oui, c’est un playback de qualité auquel nous avons affaire. Bon, soyons clairs, la technique du playback n’est pas répréhensible en soi. Surtout face à un public qui ne cherche qu’à réentendre à l’identique un tube que vous avez créé il y a de cela 40 ans. Et en 40 ans, il s’en passe des choses. Particulièrement dans la voix qui, comme tout, est un organe qui s’use. Mais franchement les gars, faites juste un effort pour le cacher un peu.

Enfin bref, il y a la partie fête dans la fête du cassoulet mais pas que évidemment car :

Et le cassoulet dans tout ça alors

Bah alors, on est sur un site musical ici ? On s’est transformé en seigneur des vinyles ? Mais non, j’y viens, pas d’inquiétude. Alors oui, dans fête du cassoulet il y a fête, mais bien entendu il y a aussi cassoulet (tout de même).

Alors que vaut vraiment le cassoulet de Castelnaudary ?

Pour commencer, je dois vous faire une petite confidence. C’est la deuxième fois que j’y vais mais c’est la première fois que je mange un cassoulet. La faute à mes hôtes locaux me répétant inlassablement que :

Non mais le cassoulet que tu peux commander dans l’enceinte du festival est dégueulasse. C’est des trucs industriels faits pour vendre en grande quantité et rapidement. Tu ferais bien mieux d’en prendre un dans une boutique et le manger chez toi.

J’ai été très sensible à ces conseils au début (et j’ai aussi été feignant je dois l’avouer). Mais cette fois non, je ne peux quand même pas en mon âme et conscience aller jusqu’à Castelnaudary, à la fête du cassoulet, et ne même pas goûter cette spécialité.

Je prends alors mon courage à deux mains et pars commander une cassolette.

Première impression : ça sent très bon. Il a sans doute mijoté assez longtemps avec ce qu’il faut d’herbes aromatiques. La texture de la viande semble également le confirmer. En effet, elle se délite en fins lambeaux comme on peut l’attendre d’une cuisson ayant pris son temps.

Bref, c’est beau et ça sent très bon. Je commence à me dire que, peut-être, je n’aurai jamais dû manquer d’y goûter l’année précédente.

Une cassolette de la fête du cassoulet de castelnaudary

Et le goût dans tout ça ? Et bien il confirme que j’aurai peut-être mieux fait de ne pas écouter les conseils. Car ce cassoulet est finalement très bon. La viande est fondante et les haricots également. Le gras de la viande et les herbes ont infusé l’ensemble du plat, ce qui donne ce goût si particulier.

Alors certes, ce n’est certainement pas le meilleur cassoulet du monde et les puristes auront toujours quelque chose à redire. Mais honnêtement, pour 14€ à emporter et à l’intérieur d’un festival, c’est plus que convenable. Et cela fait honneur à la ville du cassoulet.

Moralité : si vous êtes à la fête du cassoulet et que la musique n’est pas votre fort, n’écoutez pas les gens et achetez donc un cassoulet 😀

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