Image du festival des rdv de l'erdre
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La restauration aux RDV de L’Erdre

Pour ceux qui ne connaissent pas : les Rendez-vous de l’Erdre (aussi appelés Rdv de l’Erdre pour les intimes) est un festival de Jazz nantais.
Situé au coeur de la ville, il est possible de se balader de scène en scène pour écouter tout ce qui se fait autour du Jazz et du blues.

Ce sont donc 4 jours sous le signe de la flânerie et de la musique que nous propose le festival. Mais qui pourrait passer quatre jours à écouter du jazz sans s’arrêter pour manger ? Des gens beaucoup trop sérieux je suppose. Normalement vous devriez, à un moment ou un autre, devoir vous restaurer.

Et ça tombe bien ! Car l’offre restauration aux Rdv de l’Erdre est assez fournie. Et plus encore, elle est de bonne qualité. En effet, les organisateurs mettent un point d’honneur à exposer des projets qui changent du traditionnel américain-frite. Ce qui est plutôt agréable dans un festival.

J’en profite également pour faire un aparté sur le côté écologique du festival. Celui-ci travaille avec l’entreprise Esprit Planète, qui propose des gobelets consignables. Et, cette fois, ils sont VRAIMENT consignables ! C’est-à-dire que si vous les rapportez, ils sont récupérés et réutilisés lors des prochaines éditions. Et quand on sait qu’un gobelet réutilisable doit servir plus de 16 fois pour avoir un impact environnemental inférieur à un gobelet jetable, on se demande pourquoi plus personne ne veut reprendre les gobelets consignés. Un grand merci donc à Esprit Planète pour avoir réussi à mettre au point une logistique rendant cela possible ; et également aux Rendez-vous de l’Erdre pour prendre ce sujet au sérieux.

Mais du coup, que mange-t-on aux Rendez-vous de l’Erdre en 2019 ? Et bien suivez le guide.

Paws hot dog

Le meilleur pour le début.

Je connais bien Paws hot-dog. C’est une petite entreprise qui monte en ce moment dans la région nantaise. Et franchement, laissez-moi vous dire que c’est largement mérité.

Leurs hot-dogs sont absolument délicieux. Les produits sont frais et bien cuisinés. Les recettes changent souvent et sont toujours créatives. Pour de la restauration d’événementiel, on est clairement sur du haut niveau.

D’ailleurs, le hot-dog s’adapte particulièrement bien à la restauration à emporter. Ça se mange à la main, et ça, c’est quand même bien pratique.

J’ai d’ailleurs eu plusieurs fois l’occasion de les voir travailler et je peux vous affirmer en mon âme et conscience que leur travail est d’une grande qualité. Leurs producteurs sont en grande majorité locaux, et tout est fait à la main (même les pains).

Non vraiment, on est clairement sur du très haut niveau pour de la restauration d’événementiel. Ils sont dans une sphère difficilement atteignable pour les autres restaurateurs. Espérons que leur exemple fera des émules et qu’ils redéfiniront les bases de la nourriture de festival.

Et pour couronner le tout, leurs prix sont vraiment bas (trop bas pour une qualité pareille si vous voulez mon avis. Mais ce n’est que mon avis ;).
Vous pouvez donc y aller les yeux fermés.

Byzance

Pour la petite histoire, c’est le premier stand auquel je suis allé. Pourquoi ? Et bien tout simplement parce qu’il n’y avait personne. Mais alors absolument personne. Et pourtant, les autres stands avaient une queue d’au moins une dizaine de mètres.

Cette situation est plutôt intrigante, mais, malheureusement, pas forcément dans le bon sens. Parce qu’on est tous assez sensibles à la preuve sociale, voir un stand vide lorsque les autres affichent complet ne va pas dans leur sens.

Mais moi je suis un aventurier (enfin, j’ai surtout HORREUR de faire la queue). Je me suis donc dit que j’allais tenter envers et contre tout.

J’ai donc commandé une assiette tavuk puis goûté (incroyable). Et, contre toute attente, et bien c’était très bon.

Ils proposent une viande marinée agréablement épicée et cuisinée avec une cuisson longue, ce qui lui donne un côté fondant plutôt bienvenu. En accompagnement, on a du blé épicé et également cuit à la perfection. L’ensemble est agrémenté d’une sauce blanche qui, au vu du goût (si tant est que l’on puisse voir un goût), est très probablement faite maison (elle manquait légèrement de sel : une erreur que les industriels ne commettront jamais).

On est donc en face d’une assiette fort agréable. En tout cas, si on la compare à la moyenne des autres stands, il n’y a rien qui puisse justifier qu’ils soient frappés d’anathème. Et tout ça pour un prix très décent.

Alors, comment expliquer ce manque de monde ? Ça restera un mystère je pense. Une des explications possibles est que, lorsque j’ai commandé, j’ai été servi instantanément. De ce fait, impossible de créer une file d’attente, et donc, de rassurer l’instinct grégaire des gens.

Moralité : Ne pas aimer faire la queue peut vous amener de bonnes surprises.

Festo sandwich

Festo Sandwich est un petit stand qui propose, accrochez-vous : des sandwichs (bouleversant).

Enfin pour être plus exact, il propose des tartines. Celles-ci sont construites autours de plusieurs thèmes : la mer avec du saumon, la végétarienne etc. J’ai choisi la tartine du sud composée de produits emblématiques de la région : magret de canard, mousse de foie, olives et jambon cru.

Globalement, la tartine tient ses promesses. Ce sont des produits bruts, on est donc sur un goût simple et sans surprise (sans être péjoratif, il vaut mieux parfois ne pas avoir de surprise que d’en avoir de mauvaise).

Le petit côté étonnant de la tartine, c’est que chaque partie de celle-ci est composée d’un seul ingrédient. Le premier tiers est pour le jambon cru. Le deuxième n’est composé que du magret. Et le dernier par la mousse de foie. Les ingrédient ne sont pas tous mis les uns sur les autres comme sur un tartine « classique ». Pourquoi pas après tout.

Le point un peu négatif serait que les deux premiers tiers (jambon cru ou magret) sont complétés par de la moutarde. Et alors, c’est quoi le problème me direz-vous ? C’est très bien la moutarde. Et vous avez raison. Mais là il y en a vraiment beaucoup. Si bien que ça cache un peu le goût des autres composants. Dommage.

Madagascar

Sur le stand de Madagascar on trouvera de la cuisine traditionnelle de Madagascar (décidément).

Il est possible de prendre une assiette avec différentes spécialités pour goûter. C’est ce que j’ai fait. Dedans, on y trouve différents beignets frits farcis avec de la viande. Il y a donc du poulet, du boeuf et l’un aux légumes pour les végétariens.

Pour le coup, bien qu’ils se revendiquent d’une cuisine traditionnelle, c’est assez classique. Les beignets frits ont déjà fait leurs preuves depuis longtemps et le goût est connu de tous. De toutes façons, la friture restera toujours une valeur sûre des festivals.

Pas grand chose à dire donc sur ce stand.

Perspective Congo

Restons sur de la cuisine traditionnelle avec Perspective Congo.

Déjà, la première chose qui m’a frappée, c’est que les deux serveuses sont incroyablement gentilles. Globalement, toutes les personnes au service dans le festival sont sympas. Mais là, le sourire et la bonne humeur qui émanaient du stand méritent amplement le fait que ce soit mentionné.

J’y ai donc commandé une brochette de bœuf. Et celle-ci s’est avérée excellente. Marinée avec de l’huile et des épices, puis grillées au barbecue, ces brochettes ont vraiment un goût exquis. Fondantes et épicées comme il le faut, elles sont simples, mais diablement efficaces. Et avec les petits oignons fermentés en accompagnement, alors là on est vraiment bien.

Vous l’aurez compris, c’est un stand très appréciable.

Petit Soleil

Il faut le reconnaître, il y a beaucoup de stands sur le thème de l’étranger et des saveurs exotiques aux Rdv de l’Erdre. Le Petit Soleil ne fait pas exception avec sa cuisine qui tourne autours du Mexique et de l’Argentine.

Ils proposent donc les classiques de la mexican street food, c’est-à-dire, notamment, des tacos (des vrais, pas les burritos aux frites que vous pouvez trouver en France).

J’ai pris une gordita garnie au barbacoa. Pour ceux qui ne le savent pas (comme moi en fait), c’est du mouton en cuisson longue dans un bouillon d’épices. Si vous le souhaitez, vous pouvez ajouter de la coriandre, des oignons et de la sauce en libre service.

Pour le coup, le pain n’est pas fabuleux. Cela dit, faire du pain au maïs qui a vraiment du goût n’est pas vraiment évident. Mais si vous passez outre, la viande est vraiment très bonne. Cuite assez longtemps, elle est vraiment fondante et goûtue.

Le petit plus : ils proposent un chocolat chaud entièrement fait maison, du plus bel effet.

Il y a néanmoins un petit point noir : le service est long, mais alors loooooooooong. En gros, il y avait seulement une personne devant moi et j’ai dû attendre presque 20 minutes. C’est beaucoup trop long pour de la restauration rapide. Un point à travailler très certainement.

Comal

Restons dans le Mexique avec Comal. Ce qu’ils proposent est sensiblement identique au Petit Soleil.

Mais par contre, il faut reconnaître que ce stand est un petit peu moins bon que son homologue. C’est une galette de blé noir avec de la salade et des légumes. Malheureusement, ça manque un peu d’épices et d’assaisonnement. Ce qui, vous en conviendrez, est tout de même un comble pour de la cuisine mexicaine.

C’est donc un plat un peu fade proposé-là, c’est dommage. Après, je n’ai pas goûté le reste, il se pourrait donc que je sois tombé sur la mauvaise recette.

Budapest

Et oui, c’est encore un stand sur le thème du voyage. Mais cette fois-ci, nous allons quitter les saveurs du soleil pour partir faire un tour en Europe de l’Est. Et bien oui, quand on s’appelle Budapest on propose évidemment des spécialités hongroises.

J’ai donc pris un Langos, et de toutes façons je n’ai pas trop eu le choix car ils ne proposaient que ça. Mais j’ai pris la recette un peu custom.

Parce que qu’est-ce qu’un Langos ? Et bien c’est une galette à base de blé (il semblerait qu’on puisse également la faire à base de pommes de terre) cuite dans l’huile. Il suffit ensuite de rajouter de la crème fraîche et du fromage. Et c’est ici que s’arrête la recette traditionnelle.

C’est sans doute déjà très bon mais j’ai voulu aller un peu plus loin. Car celle que j’ai prise avait en plus des oignons rouges, du jambon et du basilic. Et très honnêtement c’est une recette très bonne. La cuisson en friture rend le pain délicieux, et le reste de la garniture s’adapte très bien. Et même si je suis plutôt un adepte du fromage fondu, il faut reconnaître que le fait qu’il ne le soit pas ici apporte une touche de fraîcheur loin d’être désagréable.

Un bon choix donc.

Méli Mélo

Alors Méli Mélo est un stand un petit peu à part car c’est avant tout une association de réinsertion. En effet, ce ne sont pas des cuisiniers professionnels mais des personnes qui ont besoin d’un accompagnement pour réapprendre à travailler.

La cuisine qu’ils proposent n’est pas forcément extraordinaire (et en même temps, c’est tout à fait normal car personne n’y est cuisinier professionnel) mais reste très honnête. En réalité, c’est surtout leur démarche qui mérite qu’on lui prête attention.

N’hésitez donc pas à y aller si vous êtes sensible à l’aspect social du stand (et même si vous n’y êtes pas sensible, allez-y quand même tiens).


Bon, vous vous en doutez, je n’ai pas pu aller goûter tous les stands. Trois jours c’est assez peu et mon estomac, bien qu’il soit assez combatif, n’est pas extensible à l’infini.

Des choix on donc dû être faits. D’abord, je n’ai pas été sur les stands de galettes bretonnes. On est à Nantes et les galettes je connais bien. D’ailleurs, j’espère que vous aussi. J’ai donc dû passer à côté ; j’ai sans doute raté quelque chose mais tant pis.

J’ai également fait l’impasse sur tous les stands asiatiques proposant les sempiternelles nems et beignets de crevette. Car, pour le coup, ils sont devenus les nouveaux americains/frites/kebab/Burger-avec-un-steak-qui-n’a-que-70%-de-viande-et-le-reste-on-sait-pas-ce-que-c’est. J’ai donc passé mon tour car ils représentent souvent plus de la moitié des offres de restauration en festival, et je pense que tout le monde connaît.

Pour finir, les Rdv de l’Erdre proposent un choix varié de cuisines du monde, globalement de bonne qualité, et éco-responsable. En tout cas, espérons que cette nouvelle façon d’aborder la restauration par les promoteurs de festival continuera. Et qu’ils feront tout aussi attention à la qualité des restaurateurs qu’à celle de la musique.

10 commentaires

  1. Mamma mia, je regrette trop de ne pas avoir eu l’occasion de manger sur place. Tu as déjà d’autres articles en préparation ? Ça m’intéresse d’avoir des reviews sur les foodtrucks nantais, surtout que là, c’est détaillé, précis et rigolo. Chapeau !

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